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Photo du rédacteurCaroline Bodolec

Intégration

Chers.ères amateurs.rices de tambour,


L’hiver est là, la fin d’année approche, le temps des bilans avec lui. L’année 2022 aura été étrange, initiatique. Elle se terminera en apothéose pour ce qui me concerne, avec un déménagement du Pays Basque vers la Bretagne. Avant cela, nous nous retrouverons une dernière fois à Ossès le 9 décembre. Vous trouverez également dans cette info-lettre une réflexion sur l’intégration du contenu symbolique des voyages au tambour.


Bonne lecture !



Photo ; Julie Be You

Rendez-vous


Voyage au tambour et expression libre

Vendredi 9 décembre, 18h30, Ossès (64), prix libre.

Après un voyage intérieur au son du tambour, vous serez invités à déposer sur le papier, par le dessin ou l’écriture, ce que vous aurez découvert.

Aucun pré-requis n’est nécessaire. Au contraire, laissons-nous surprendre par la magie de l’instant.

Inscription conseillée, par MP ou directement auprès de la librairie qui nous accueille : https://www.facebook.com/librairie.menta


Vente en ligne : livres et coffrets

Le roman La Fille Au Tambour est toujours disponible sur la boutique en ligne. Vous trouverez également des coffrets livre et tisane, pour une immersion de tous les sens.



Intégration

Le tambour nous transporte, nous relie à la Terre-Mère, à notre Ame, à notre part Sauvage. Il nous entraine dans des espaces auxquels notre conscience à l’état ordinaire ne peut pas accéder. Que faire de ces expériences initiatrices ? Quelle place donner au contenu des voyages au tambour et autres visions dans notre quotidien ? Nous sommes incarnés dans une vie terrestre, les voyages sont là pour la nourrir, l’enrichir, pas pour s’en échapper.


Comme le dit Vicki Noble dans La Femme Shakti,

« le travail de transe rapproche un peu l’autre monde de nous. A travers cette technique, ce qui se passe dans la vie de nos rêves, dans les royaumes invisibles et inconscients, nous devient plus accessible. Notre facilité à nous mouvoir entre les deux mondes grandit au fur et à mesure que nous pratiquons et cette faculté est la caractéristique fondamentale des chamanes, celle qui les définit partout. »

Se mouvoir entre les mondes. Cette belle expression évoque bien les liens à construire, à appréhender entre le contenu des transes et la vie ordinaire. Je commence souvent les voyages au tambour en disant que la pratique a vocation à être utile pour le quotidien, qu’elle ne se limite pas à une sympathique visualisation coupée de la vie terrestre. Les informations et les forces rencontrées lors des états modifiés de conscience sont à l’état de symboles, ce qui peut rendre leur compréhension délicate.


C.G. Jung dans L'homme et ses symboles explique :

«… un mot ou une image sont symboliques lorsqu'ils impliquent quelque chose de plus que leur sens évident et immédiat. Ce mot ou cette image, ont un aspect "inconscient" plus vaste, qui n'est jamais défini avec précision, ni pleinement expliqué. Personne d'ailleurs ne peut espérer le faire.
Lorsque l'esprit entreprend l'exploration d'un symbole, il est amené à des idées qui se situent au delà de ce que notre raison peut saisir. »

Le sens du symbole est propre à chacun. Il dépend de notre culture, de notre vécu. Bien qu’il existe des dictionnaires et autres cartes Oracles tentant d’expliciter certains symboles de manière générique, rien ne remplacera jamais une interprétation personnelle.



Comment interpréter et surtout intégrer la puissance du symbole ?


Vicki Noble nous propose d’accompagner l’expérience de la transe d’autres pratiques :

« En soi, le pouvoir rédempteur de la transe est minime : dans les cultures chamaniques, elle s’utilise dans un contexte plus vaste, avec bien d’autres pratiques de guérison, bien d’autres concepts. C’est sympa d’entrer en transe - mais ensuite ? Je crois que nous devons combiner le travail de la transe avec la méditation, le yoga, la tenue d’un journal, la pratique de l’art chamanique, le tambour, les rituels. Quand, en état de transe, vous rencontrerez un animal, cela sera très formateur pour vous de réaliser une image de cet animal et de l’utiliser chaque jour, d’une façon physique. »

Créer dans la matière, avec le corps, un contenu en lien avec ce qui a été perçu permet de l’absorber. Ecrire, dessiner, ou même danser ce qui a été rencontré. Il ne s’agit pas de forcer la manifestation d’une signification claire et rationnnelle mais de s’approprier, à son rythme, ce qui a été rendu accessible par la transe. Petit à petit, parfois après des années, des associations et des liens apparaîtront, révélant toute la complexité du contenu symbolique.



Alors, à vos crayons !



Inspirations du jour

  • Dialogues de Fabrice Midal avec Stéphane Allix : Contacts avec l'invisible : enquête sur l'extraordinaire - qui nous parle de l’enquête de Stéphane Allix sur la manière dont l’Invisible surgit dans les séances de psy et comment ces thérapeutes peuvent aider leurs clients à intégrer ces expériences.

  • La Femme Shakti, Vicki Noble, pour des conseils pratiques sur un « chamanisme au féminin ». Un bel ouvrage publié en 1990, à lire avec discernement

  • Le Feu du Milieu de Touhfat Mouhtare, un roman plein de spiritualité dont l’histoire se déroule dans les Comores


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