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Maëva Morin - Portrait Tambour

Lors de notre première conversation téléphonique, Maëva m’a raconté la légende de la femme bison blanc. J’étais très impressionnée. J’avais vu le visage de Maëva sur Instagram, le visage d’une femme sauvage et parfaitement ancrée dans la matière, comme en témoignaient ses nombreuses activités : yoga, ateliers sur les 13 mères originelles, rédaction d’ouvrages sur le féminin sacré, fabrication de malas.

J’ai fait mon possible pour ravaler ma timidité et faire bonne figure. Ça a dû fonctionner car nous sommes devenues amies.

Dans ce portrait, la douce et puissante Maëva nous raconte, entre autres, qu’il lui a fallu 3 ans pour répondre à l’appel du tambour, ressenti au cours d’une séance d’hypnose et qu’elle utilise cet instrument magique pour se relier au Vivant.


Bonne lecture !


Crédit Photo : Laura Wencker


Rencontre

  • Décris-nous ta première rencontre avec le tambour

C’était il y a 3 ans lors d’une séance en hypnose. Je me suis vue dans une forêt, entourée de femmes, et j’avais un tambour; nous chantions et jouions ensemble. Cela ne faisait alors pas du tout partie de mon quotidien. A l’issue de la séance, la thérapeuthe m’a recommandé de me mettre en quête de mon tambour. Cela m’a semblé fantasque mais j’entendais le son de plus en plus dans mon quotidien, par exemple en marchant dans la rue … En me renseignant, j’ai appris que j’entendais l’appel du tambour. Appel auquel j’ai répondu en rencontrant Caroline.


  • Peux-tu nous parler du début de ta relation avec ton tambour ?

J’en suis encore au début, et mon tambour m’intimide encore un peu je crois ! J’en joue assez peu mais c’est une présence dans mon quotidien. Je nous sens en connexion, en relation. Je n’ai pas toujours besoin de m’en saisir pour me relier. L’effleurer et me relier en esprit avec lui est parfois beaucoup plus efficace que lorsque j’essaye de jouer alors que ce n’est pas le bon moment par exemple.


  • T’es-tu posé la question de ta légitimité à utiliser cet instrument ?

Oui ! Ce fut d’ailleurs LA raison pour laquelle j’ai attendu 3 ans pour répondre à l’appel. Je trouvais cela cliché : la jeune blanche en quête d’exotisme spirituel. Mais finalement, pour moi c’est renouer avec des racines anciennes (celtes, féminin sacré etc.).


Ta pratique


  • Où joues-tu du tambour ?

Chez moi, en forêt, avec des amies. C’est très variable en fonction des lieux, besoins, envies.


Le tambour bison de Maëva

  • Que ressens-tu quand tu joues ?

Une grande connexion.


  • Pratiques-tu avec une intention ou de manière complètement libre ?

Seule je pratique librement. En groupe ou lors d’un soin, avec une intention.


  • En quoi est-ce différent de jouer seul.e ou à plusieurs ?

Seule je me sens plus libre mais à plusieurs ou lorsque je suis guidée, je vais plus loin dans les voyages et les messages que je reçois.


Plus généralement

  • Que représente, pour toi, le tambour ?

Un objet sacré, un outil de reliance, un ami, un protecteur, un vieux sage qui se tient auprès de moi.


  • Tambour et appropriation culturelle - qu’en penses-tu ?

Je pense que c’est un vrai sujet qui m’a beaucoup questionné. Les blancs se sont accaparés des terres, ont interdit des pratiques et aujourd’hui se saisissent de ces pratiques pour leur propre usage. C’est une dépossession d’une grande violence me semble-t-il.

Je pense néanmoins qu’il est sage de répondre à l’appel quand il se présente, en respectant les traditions dont elles sont issues. J’ai fait des recherches sur cette tradition du tambour, et les instruments à percussions sont présents dans de nombreuses traditions, à commencer par les Celtes dont de nombreux européens sont issus.

  • Tambour et écologie - qu’en penses-tu ?

Il me semble que le tambour nous permet de nous relier à nous-même, aux ancêtres, aux guides, aux esprits végétaux, animaux, minéraux. En cela, il me semble qu’il peut-être un média pour se relier au vivant, et prendre conscience que nous sommes tissés par la vivant, nous sommes le vivant.


  • Comment choisir son tambour ?

Pour moi c’était une évidence que c’était une rencontre : la bonne personne, la peau, etc. Il ne faut pas hésiter à prendre le temps de le choisir, ou bien de céder au coup de cœur si on sent viscéralement que c’est Lui.

  • Des références à proposer ? (livres, films, formations, praticiens, etc)

- La Femme Tambour, Layne Redmond



Découvrir Maëva :

Documentaire réalisé par @Olivia_Sinet pour l’InreeTV


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